Artistes marcheuses, sondant et décrivant ce territoire qui nous constitue.
La recherche du collectif se fonde sur le développement d’un lien affectif avec le territoire. S’inspirant des pratiques cartographiques et questionnant la fragmentation territoriale appliquées à un milieu vivant – ce cadre d’abstractions qui impose une compréhension occidentale du territoire – Bonneau-Knight cherche à les détourner et à les réinterpréter, privilégiant des méthodes imprécises appuyées sur la lenteur, la répétition et la sérialité. La structure même de nos communautés et de notre mode de vie contemporain nous voient souvent passer dans une succession d’espaces clos, à l’abri de notre environnement vital. En communion avec la géographie et le paysage, leur pratique repose sur un contact à pied, une expérience intime du lieu.
Au cœur de leur démarche se trouve un processus collaboratif absolu; le travail qui en résulte est tributaire de cet espace partagé.
Collectif Bonneau-Knight est composé d’Isabelle Bonneau et d’Emily Knight qui se consacrent à une démarche commune d’artistes marcheuses depuis 2016. Boursières du Conseil des arts du Canada et du Conseil des arts et des lettres du Québec, lauréates du Prix des Arts Visuels 2019 de Culture Centre-du-Québec, leur travail a été diffusé à la BNSC de Trois-Rivières, au programme Banc d’essai de la SAT et récemment dans Racontages, commissarié par Jeanne Couture et présenté au Centre d’art Jacques-et-Michel-Auger de Victoriaville. Le collectif est membre du Arts Territory Exchange (aTE), un réseau international d’artistes et de pratiques artistiques qui répondent à la géographie de leur territoire de production. Bonneau-Knight est à développer un Atlas de paysages d’une toute petite parcelle de territoire de 70 acres arpentés pour sa résidence en micro-édition au Centre Sagamie.


WALKING IS THE CONSTANT, THE ART MEDIUM IS THE VARIABLE -HAMISH FULTON